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Le pallier non-éclairé sembla un peu inquiétant, mais une bonne s’approcha bientôt d’elles en tenant une lanterne. Margaret se recroquevilla. Elles étaient découvertes.

Sapristi.

Margaret se dandina, se préparant à affronter un regard glacé et un mot sévère, comme ceux adressés à ses camarades de classe à leur finishing school, mais qui n’avaient jamais été dirigés vers elle. Margaret obéissait aux règles, même celles qui n’étaient pas écrites. Elle était suffisamment maligne pour ne pas errer dans les étages, même si le duc ne se promenait pas en ce moment dans les couloirs sombres.

La bonne allait leur dire de partir d’une minute à l’autre. Mais à la place, la bonne hocha la tête à l’adresse de Maman.

— Par ici.

Margaret cligna des paupières. La bonne avait-elle assisté à l’incident et était-elle montée par un autre escalier ? Mais les bonnes n’étaient généralement pas présentes lors des bals. Peut-être un valet l’avait-il informée ? Margaret fronça les sourcils.

La bonne avançait d’un bon pas, passant devant des buffets et des vases démesurés en porcelaine bleu et blanc qui avaient l’air somptueux même dans cette pauvre lumière, et Maman et Margaret se dépêchèrent après elle. Leurs pieds s’enfoncèrent dans des tapis luxueux qui assourdissaient leurs pas, mais l’étrange silence n’apaisait pas le cœur battant toujours plus vite de Margaret. Un sourire béat rayonnait sur les lèvres de Maman, alors que d’ordinaire elle aurait marmonné que la démarche rapide de la bonne n’était pas nécessaire.

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