Читать книгу Traité complet des haras, et moyens d'améliorer et de multiplier les chevaux en France. Suivi de plusieurs mémoires couronnés par la société centrale et royale d'agriculture онлайн

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En Normandie, le cornage, presque inconnu il y a un demi-siècle, a envahi toute cette province et commence même à se propager en Bretagne. Ce vice des voies aériennes ne disparaîtra qu’autant que l’on éloignera de la reproduction les chevaux et les jumens qui en sont entachés.

La myopie, la fluxion périodique, qui étaient si communes en Limousin, sont moins fréquentes depuis qu’on a fait un choix plus sévère des étalons et des jumens poulinières.

Je pourrais citer plusieurs autres exemples de la facile transmission des maladies, et, je le répète encore, cette funeste hérédité ne sera répudiée que lorsque nous serons bien convaincus que tous les chevaux faibles, valétudinaires, mal conformés, doivent être proscrits des haras. Cette assertion positive s’applique spécialement aux poulinières dont le choix est toujours moins sévère que celui des étalons, et qui exercent une influence bien plus puissante sur leurs poulains.

La ressemblance physique n’est pas la seule qui se transmette des pères aux enfans; les animaux héritent également des qualités morales de leurs procréateurs. Le cheval doux, plein de noblesse, ami de l’homme, communique ses bonnes qualités à ses productions; le cheval sauvage ne fait trop souvent que des poulains farouches. Il y a des races où cette âpreté de caractère, cette haine de l’homme, cet esprit d’indépendance, forment un héritage inaliénable que les pères ne manquent jamais de léguer à leurs enfans. En Limousin, les arrière-petits-fils du Cardinal, de La Jaumont, un assez grand nombre des enfans du Curde, se reconnaissent encore à leur susceptibilité et à leur naturel irascibles.

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