Читать книгу Pouvoir de saint François de Sales. Miracles et guérisons opérés par le saint évêque, tirés du procès de sa canonisation et de pièces authentiques онлайн

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GUÉRISON DU PRIEUR DU MONASTÈRE DE TALLOIRES.

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Tiré du même auteur.

Il redonna aussi la santé au P. Claude-Louis-Nicolas de Coëx, prieur du monastère de Talloires, malade d’une fièvre pestilentielle, selon la ferme créance que le même Père a toujours eue depuis.

GUÉRISON D’UN PARALYTIQUE DE NAISSANCE.

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1617.

Tiré du même auteur.

C’était sur les neuf heures du matin, et le saint Prélat récitait à genoux, devant l’autel de sa chapelle, les prières de préparation pour la messe, quand voici des gens venus des quartiers de la Maurienne, qui, mettant à bas de cheval un jeune homme tout contrefait, ayant les nerfs retirés et entièrement impuissant et paralytique de naissance, l’introduisent dans la cour du palais épiscopal, et, ayant étendu un peu de foin en un coin sur la terre, le reposent là-dessus. Germain Pilliod, valet de chambre, s’apercevant du bruit que faisaient ces bonnes gens, descendit pour savoir ce que c’était. Comme ils le virent, après lui avoir exposé la misère et maladie du garçon, ils le prièrent et conjurèrent de les obliger tant, que de faire qu’ils pussent parler au révérendissime Père (ainsi appelaient-ils le bienheureux François). Pilliod leur fit cette faveur, et s’adressant à son saint Maître, comme il se levait de sa préparation, lui dit: Monseigneur, certains pauvres hommes de Maurienne ont apporté là-bas un garçon impuissant de tous ses membres, et désirent fort que vous le voyiez, s’il vous plaît. Le bienheureux François leva les épaules par commisération, et dit: Hélas! ces bonnes gens pensent peut-être que je fasse des miracles; et tout ce que je puis pour eux, c’est de prier Dieu. Mais c’est tout un, faites-les venir. Pilliod les appela à la même heure, et ils apportèrent en haut le pauvre paralytique, que le saint évêque leur commanda de reposer sur la crédence, et, après qu’ils se furent tant soit peu retires, il entendit sa confession et se mit à l’autel. Après la messe, il appela ces bonnes gens et leur dit: Rapportez-moi demain à la même heure cet enfant. Et se tournant du côté du pauvre affligé : Et vous, lui dit-il, mon enfant, tenez-vous prêt pour recevoir la sainte communion, car je célébrerai derechef et prierai Dieu pour vous. Ils obéirent ponctuellement, et, après la troisième messe, le paralytique, étant étreint par les épaules et relevé par le saint homme, fut à la même heure droit, puissant et entièrement guéri, chemina librement dans la salle à la vue de plusieurs personnes de qualité, et se retira à cheval, jambe deçà, jambe delà, comme l’on a coutume de dire. Or, que ce garçon fût véritablement et entièrement paralytique, il est très-assuré par la preuve qu’en firent les médecins et chirurgiens, mais spécialement Jean Grandis, natif de Talloires, très-grand philosophe, et médecin d’une très-longue expérience. Toutefois, l’humilité du saint Evêque, qui ne fit presque point de semblant de tout cela et qui se comporta, en cette occasion, comme s’il n’y eût pas pensé, a été cause que, ce garçon se retirant aussitôt, on ignore jusqu’à présent son nom et le lieu de sa patrie.

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