Читать книгу Chevaux de selle de chasse de course et d'attelage. Manuel complet de l'éleveur et du propriétaire de chevaux онлайн
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L’Andalou est encore de nos jours un superbe cheval de promenade; il parade bien, se plie facilement aux airs de manège, mais il ne faut pas chercher en lui le nerf et la vigueur qui distinguent l’anglais et l’arabe.
Pendant longtemps, l’exportation de la race andalouse a été défendue sous peine de mort, ce qui prouve le prix que les espagnols attachaient à son monopole.
C’est dans l’Andalousie que les Maures se maintinrent le plus longtemps. Leurs poëtes célébrèrent souvent les qualités de leurs chevaux, mais ils s’accordent à nier leur origine arabe ou barbe qui ne paraît pas cependant être sérieusement contestable. Ils font, comme les Arabes, remonter l’origine de leurs races au haras du roi Salomon. Ils se plaisent à rappeler le prix que les Romains attachaient aux coursiers de l’Espagne à cause de leur fierté, de la grâce majestueuse de leurs allures et de leur courage.
Voici la description que donne Béranger du type andalou:
«L’encolure, dit-il, est longue et arquée; on peut lui reprocher un peu de lourdeur, mais ce défaut est dissimulé par une crinière longue et épaisse. La tête est un peu forte, les oreilles longues, mais bien placées; l’œil est grand, hardi et plein de feu. L’attitude générale du coursier est empreinte de fierté et de noblesse. Il a le poitrail large, les épaules parfois épaisses et le ventre un peu trop proéminent; le rein est bas, les côtes arrondies et la croupe pleine et bien dessinée. Les jambes sont bien faites, garnies d’un poil fin et les tendons se détachent de l’os; ils sont actifs et souples dans leurs mouvements, d’une soumission parfaite, intelligents, affectionnés et en même temps pleins de feu et de courage.»