Читать книгу Chevaux de selle de chasse de course et d'attelage. Manuel complet de l'éleveur et du propriétaire de chevaux онлайн

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Le cheval de chasse accomplit un travail extrêmement laborieux; plus que tout autre, il a besoin de repos. Après une journée de chasse, il lui faudra trois ou quatre jours de tranquillité durant lesquels il ne sortira qu’au pas de promenade pour se dégourdir et prendre l’air.

Le cheval partage l’enthousiasme du sportsman; il est capable de se laisser entraîner par son ardeur plus loin que ses forces ne le lui permettraient; c’est à son cavalier à se préoccuper de l’état de sa monture pour modérer son allure ou l’arrêter même si c’est nécessaire.

Il est arrivé maintes fois qu’un cheval de chasse ait continué ses efforts avec le même entrain jusqu’à ce que la nature épuisée, ne répondant plus à son courage, l’ai fait tomber et expirer de fatigue; mais le plus souvent, quand il est à bout de forces, il ralentit spontanément sa course, à moins que son maître impitoyable ne le force, à l’aide du fouet et de l’éperon, à courir jusqu’à ce qu’il meure.

Bien que ce soit un violent crèvecœur pour le sportsman enthousiaste de quitter la chasse commencée, il ne faut pas qu’il hésite un moment à sacrifier ses jouissances à la vie de sa monture aussitôt que celle-ci donne des signes de souffrance. Ces signes consistent dans le ralentissement de l’allure, la démarche mal assurée et chancelante, la tête qui appuie fortement sur la main, le flanc palpitant et le regard vague. En outre, on entend retentir dans la poitrine un son particulier qu’un homme inexpérimenté prendrait pour le battement du cœur: c’est le mouvement convulsif du diaphragme mis en action par les efforts que le cheval fait pour respirer, au moment où les poumons remplis de sang ne permettent plus à l’appareil de fonctionner. L’homme qui avance d’un seul pas après ces signes de détresse n’a jamais été digne de posséder un cheval.

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