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Je parle de l’excès, — tel qu’il se rencontre en certains lieux helvétiques, par exemple sur ce rivage célèbre de Montreux, où l’on voit aujourd’hui le cachot de Bonnivard éclairé par des lampes Edison et le cadre de la Nouvelle Héloïse si banalisé que Saint-Preux lui-même ne s’y reconnaîtrait plus.
Mais, telle qu’elle est, la Savoie offre aux touristes des facilités d’accès et des conditions de séjour très suffisantes, tout en gardant ses précieux avantages: le charme naturel n’y a point souffert à force d’être mis à la portée de gens les moins capables de le comprendre et de le goûter.
Le département formé en 1860 des trois provinces, ci-dessus nommées, de l’ancien duché de Savoie — le Genevois, à l’ouest et au sud (arrondissements de Saint-Julien et d’Annecy), le Faucigny, au centre et au sud-est (arrondissement de Bonneville), le Chablais, au nord, limité par le lac de Genève (arrondissement de Thonon), se trouve scindé, du sud-est au nord-ouest, en deux parties à peu près égales par une fissure méandreuse et irrégulière: la vallée de l’Arve qui, resserrée en d’autres parties, forme sur le territoire de Bonneville, entre Cluses et Contamine, une large plaine alluviale, ancien bassin lacustre. C’est le cours d’eau le plus important de la région. Il naît au col de Balme, au revers des montagnes du Valais, et apporte au Rhône, en dessous de Genève, le tribut des eaux de tout le versant septentrional du Mont-Blanc.