Читать книгу La Fauvette. Les souvenirs de littérature contemporaine онлайн
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«Que voulez-vous, mon enfant? dit un vieux capitaine à barbe blanche, visiblement ému de la douleur effrayante qui se peignait sur la figure d’Hélène.
–Parler au duc, monseigneur, pour lui demander la grâce de mon père; oh! au nom de vos plus saintes affections, conduisez-moi vers le duc! N’entendez-vous pas les horribles sons de cette cloche? chacune de ses vibralions me broie le cœur! Monseigneur, vous êtes bon, n’est-ce pas? Vous ne voudrez pas que mon père meure sans que j’aie parlé au duc; car il lui fera grâce, monseigneur, j’en suis sûre, c’est la main de Dieu qui m’a poussée vers lui.
–Calmez-vous, enfant, calmez-vous; j’ai quelque crédit auprès du duc, et je vous jure de l’employer pour vous; mais quel est ce jeune cavalier qui vous accompagne?
–Mon frère, monseigneur, dont les prières se joindront aux miennes pour bénir votre nom.»
Henri s’avança, calme et pâle, et tendant la main au vieux Castillan.
«Seigneur Jose Penarez, lui dit-il d’une voix tremblante d’émotion, si tous les Espagnols vous ressemblaient, la mission de votre maître serait plus facile, il n’aurait pas besoin de se donner pour collègue un bourreau...»