Читать книгу Traité d'équitation. L'art de l'écuyer, les exercices à cheval, la manière d'emboucher les chevaux, de les soigner онлайн
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Ce n’est que la parfaite intelligence des airs de manège qui mène à l’art de l’équitation, et qui, seule, peut faire acquérir le titre d’homme de cheval.
Il y a une grande différence entre l’homme de cheval et l’écuyer: le savoir de l’homme de cheval peut se rapporter à ce qu’il faudrait apprendre aux cavaliers; et la science de l’écuyer, aux connaissances des officiers et des instructeurs. Parvenue à un tel degré d’instruction, la cavalerie française serait la première de l’Europe.
Voyons ce que dit le même auteur.
Distinction de l’Homme de cheval d’avec l’Ecuyer.
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5.
L’homme de cheval est celui qui sait monter, dans toute l’étendue de l’expression, qui sait encore mener à leurs airs les différens chevaux qu’on lui présente, et ce avec le degré de justesse qu’ils exigent; qui peut même, à l’aide de l’exécution précise qu’il s’est rendue familière, parvenir à dresser quelques chevaux.
Non-seulement l’écuyer possède éminemment tout le talent qui constitue le meilleur homme de cheval; mais il a, de plus que lui, la connaissance intime de la charpente du cheval; connaissance qui lui donne ce tact pour distinguer, au premier coup-d’œil, celui dont la construction peut s’adapter à l’équitation, ou que cette même construction en éloigne; connaissance qui lui sert avec beaucoup d’avantage, en lui prescrivant ce qu’il peut attendre de chaque individu. Aussi le cheval assez heureux pour tomber entre les mains d’un écuyer, ayant toujours la possibilité de répondre à ce qu’on lui demande, se prête-t-il sans répugnance à recevoir le genre d’éducation qu’il lui plaît de lui donner.