Читать книгу Traité d'équitation. L'art de l'écuyer, les exercices à cheval, la manière d'emboucher les chevaux, de les soigner онлайн

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L’arme de la cavalerie doit toute sa force à l’équitation; en France, comme dans tous les pays où il y a une force militaire, elle est basée sur des principes méthodiques analogues aux mœurs, au goût et à l’adresse des habitans.;

Le talent de bien conduire de la cavalerie à la guerre, de l’instruire en temps de paix, demande des soins, de la pratique et de longues études.

Mais, pour en recueillir tous les fruits, il faut que le choix des chevaux soit fait avec un soin particulier, et que l’on reconnaisse dans chacun les proportions, la force et la souplesse nécessaires. Il est donc indispensable, pour y parvenir, que l’achat des chevaux de remonte soit fait par des officiers connaisseurs.

Mais ce qui n’est pas moins essentiel pour la cavalerie, c’est que ces chevaux soient ensuite dressés d’après de bons principes. L’État y gagnerait, ainsi que l’économie publique, parce que ces animaux ne seraient point usés par un travail forcé pendant leur éducation. Non-seulement ils taraient plus en état de faire campagne, ils dureraient plus long-temps, mais une bonne cavalerie, montée sur des chevaux sains et bien dressés, permettrait à MM. les généraux et colonels d’exécuter de vigoureuses charges; et les cavaliers, moins exposés sur de bons chevaux, n’éprouveraient pas autant de dégoût et de désagrémens. L’homme le plus brave et le plus intrépide est à demi-vaincu s’il est monté sur une rosse. Combien se rendent donc fautifs les officiers qui négligent d’apporter tous leurs soins et leurs connaissances dans les remontes des chevaux et dans l’art de les instruire! Ils manquent par-là le premier élément de la victoire. En effet, l’on sait qu’une charge faite à propos peut influer sur le gain d’une bataille.

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