Читать книгу Traité complet des haras, et moyens d'améliorer et de multiplier les chevaux en France. Suivi de plusieurs mémoires couronnés par la société centrale et royale d'agriculture онлайн

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Ce n’est point par des oppositions violentes et heurtées que l’on est certain du succès; c’est au contraire par de doux contrastes habilement ménagés que l’on parvient au but que l’on veut atteindre. Il faut toujours suivre une marche graduelle pour opérer le bien et le rendre durable; tandis qu’une différence trop tranchée dans les formes des individus des deux sexes que l’on veut unir ne peut donner naissance qu’aux disparates les plus choquantes.

Des contrastes naît l’harmonie; des oppositions violentes de formes, de taille, de poil, d’âge, résultent nécessairement des êtres dont toutes les parties n’offrent que désordre et discordance. Tous les liens qui unissent les parties entre elles et qui en forment un ensemble harmonique sont alors brisés sans retour, et une variété infinie de vices de construction se manifeste dans toutes les régions qui portent l’empreinte ineffaçable de l’irréflexion qui a présidé aux appareillemens.

On évite cet écueil en se conformant aux principes que je viens d’indiquer. La race que l’on veut améliorer pèche-t-elle par une tête chargée, une encolure sans noblesse? on choisit des étalons dont la tête soit légère et dont l’encolure soit bien dessinée. La croupe des jumens est-elle avalée, tranchante ou surchargée de deux hémisphères graisseux qui ne forment qu’un poids incommode et nuisible à la célérité de la progression? on leur donne des étalons dont les formes sont arrondies, dont les hanches sont horizontales, dans lesquels le sacrum n’a pas trop de proéminence, et dont la croupe n’excède pas les dimensions fixées par la belle nature.

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