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J’écrivis au prince K..., poste restante à Simbirsk. Je m’excusais d’être incapable d’accepter l’échange de bons procédés littéraires, qu’il me faisait l’honneur de m’offrir, car je ne savais pas le russe et j’avais même oublié le peu que j’en avais appris pendant mon séjour en Russie. Je lui proposai de faire une démarche auprès de M. Tourgueneff, l’excellent romancier russe, qui habitait la France et qui écrivait lui-même en français de beaux romans de mœurs. Je déclarai impossible de trouver à Paris un traducteur, depuis la mort de Mérimée, qui avait possédé si parfaitement la langue russe et qui se plaisait tant à la traduire dans son admirable style français. Je priai donc le prince K... de m’indiquer le moyen le plus sûr de lui renvoyer son manuscrit, en lui exprimant le regret de ne pouvoir en faire usage, suivant son désir.
Je n’eus la réponse du prince ou plutôt de la princesse, car c’était une princesse, que trois ou quatre mois plus tard, par un nouveau paquet à mon adresse, quo l’Ambassade de Russie me fit remettre. Sur ce paquet, le cachet offrait des armes tout à fait différentes de celles qui se trouvaient sur le cachet du premier paquet, mais encore avec couronne de prince. Le nouveau paquet contenait un manuscrit de la même écriture que celle du premier paquet; la lettre qui l’accompagnait était aussi de la même main, que la première lettre: