Читать книгу Les conséquences d'une faute онлайн
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J’allai, sur l’heure, chez un ami, qui lisait l’allemand à livre ouvert, et je le priai de parcourir devant moi quelques pages du manuscrit de la princesse et de m’en dire son avis. Le titre da ce roman pouvait être traduit: Le malheur d’être belle. Mon ami lut rapidement les premières pages et feuilleta le manuscrit, en portant çà et là sa lecture errante, qui lui permît de formuler un jugement sommaire sur tout l’ouvrage. Ce roman, dont le sujet paraissait emprunté à la vie du graand monde, était écrit avec beaucoup d’élégance et de charme. On y reconnaissait l’esprit et la plume d’une femme de haute distinction. Je remerciai mon ami, et remportai mon manuscrit.
Je ne lis pas atttendre la réponse à la princesse K..., et je ne lui ménageai pas les élogas que mon ami avait faits du roman qu’elle m’invitait à traduire. Je lui avouai, sans rougir, que je ne savais pas un traître mot d’allemand, et quue, d’ailleurs, je n’avais pas l’avantage de connaître les hauts et puissants seigneurs de la Revue des Deux-Mondes. Ce me fut une occasion de faire l’oraison funèbre de Buloz, qui m’aurait certainement fourni un traducteur d’allemaud pour le roman d’une princesse russe, quoique la galanterie ne fût pas une de ses qualités professionnelles. Je pris la liberté de m’étonner de ce que la princesse, écrivant en allemand aussi bien qu’en russe, ne publiât point elle-même son roman à Berlin.