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— Il n’y a donc que les oiseaux, pensa Pierrot, pour abandonner leurs enfants.

Pas plus tard que la veille, sa petite sœur, apprenant à voler, — c’était leur dernière leçon, — était tombée de l’arbre sur le pavé de la grande cour. Les parents ne s’en étaient point occupés. Son petit corps palpitant était resté là...

— Que va-t-on faire de moi? se demandait notre moineau.

La présence du gros chat le gênait beaucoup. Élise, ainsi se nommait la fillette, le sentait trembler dans sa main. Lui faudrait-il essayer de s’accoutumer à cette compagnie, faite pour effrayer l’oiseau le plus brave?

Tigré s’était mis en pelote devant le grand lit. Il filait le plus beau rouet qu’on eût jamais entendu. Il était chez lui.

— Pauvre mignon! comme son cœur bat! dit la jeune fille en passant doucement son doigt sur les plumes ébouriffées qu’elle ne parvenait pas à lisser.

— Ce n’est tout de même pas bien prudent de garder un oiseau près d’un chat, dit la mère. Le jour où le goût en viendrait à Tigré...

— Quelle horreur! s’écria sa fille. Mais vois pourtant comme il me l’a gentiment apporté, sans lui faire le moindre mal.

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