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Cette lourde faute n’est nullement imputable à nos travailleurs, car ils aimeraient à lire et à relire des livres faits pour eux, à leur mesure, et écrits dans leur langue. On n’y a pas sonné ; non pas évidemment que nous manquions de grands savants ni d’éminents professeurs, mais leurs gros livres sont inabordables et inintelligibles pour les travailleurs manuels. L’ouvrier, l’employé le mieux doué n’est condamné que trop souvent à devenir un manœuvre routinier ou un rouage inconscient:on le confine dans un travail jalousement spécialisé, on lui interdit toute initiative, on tue en lui le goût du travail bien compris, bien vu d’ensemble, et du même coup on tarit pour lui toute source de profit légitime et rémunérateur.

Il n’y a que deux remèdes, et l’on a trop tardé à les employer: c’est le cours professionnel, et c’est le livre professionnel. D’ailleurs, ils se confondent et se complètent, car le cours est en somme un livre récité et l’expliqué à haute voix par un maître, et le livre est un cours écrit.

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