Читать книгу Chevaux de selle de chasse de course et d'attelage. Manuel complet de l'éleveur et du propriétaire de chevaux онлайн
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Une éclipse de soleil devait avoir lieu ce jour-là, et le cheval fut nommé Éclipse.
Le poulain de Spiletta ne promettait pas, à beaucoup près, de devenir le plus illustre de tous les coursiers qui parurent sur le turf anglais; à deux ans il fut vendu, à cause surtout de son caractère difficile, et atteignit le prix de 2,000 francs.
Quand il fut question de le faire paraître sur l’hippodrome, son entêtement paraissait devoir neutraliser à jamais les brillantes qualités dont le germe s’était développé peu à peu; mais l’un des prédécesseurs du dompteur Rarey, Sullivan, fut chargé de son éducation et le rendit en quelques leçons apte à tous les genres de travaux.
La force d’Éclipse, la rapidité à laquelle il lui était donné d’atteindre, ne sont et ne peuvent être connues; ce cheval n’ayant jamais été battu, nul ne peut savoir ce qu’il aurait déployé d’efforts dans le paroxysme d’une de ces luttes dans lesquelles la crainte d’une défaite semble décupler la puissance d’un cheval.
Dans toute l’Angleterre, pendant la durée de sa carrière de coureur, Éclipse enleva tous les prix qu’il disputa. On était arrivé à parier de 75 à 100 contre 1 en sa faveur et contre le champ. Quand, en 1771, il fut retiré du turf, son propriétaire, M. O’Kelly, le consacra à la reproduction, et sa réputation comme étalon ne tarda pas à s’élever à la hauteur de celle qu’il avait acquise sur l’hippodrome. Sa progéniture est considérable, et la plus grande partie des chevaux qui depuis son époque se sont illustrés, descendent de l’immortel Éclipse.