Читать книгу Cheval de guerre tel qu'il nous le faut онлайн
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La conférence que le Général Bernhardi, Chef de section au grand Etat-Major, vient de faire à la Société militaire de Berlin est considérée comme indiquant un vaste pro jet de réorganisation militaire que le Gouvernement Allemand a dessein de présenter au Reichstag. Il s’agirait d’une transformation aussi radicale que coûteuse de l’armée. Une des premières conséquences en serait l’augmentation formidable de la Cavalerie, et une mise au point moderne du service du Train.
Voilà qui devrait faire ouvrir les yeux à ceux qui ont la rage de copier les Allemands dans les détails les plus infimes, et surtout à ceux qui s’obstinent à combattre aveuglément, chez nous la loi de trois ans, seule capable de redonner à notre Cavalerie la valeur qu’elle avait naguère.
Nous ne reviendrons pas sur cette question pour laquelle des flots d’encre ont déjà coulé, mais nous tenons à déclarer ici, énergiquement, que deux années sont très insuffisantes pour former un cavalier digne de ce nom. On en fera, tout au plus, un apprenti incapable, à certains moments, de maîtriser sa monture, mais surtout incapable de la dresser, de l’assouplir, de la ménager et de lui demander ce qu’on peut et doit exiger d’un cheval d’armes en campagne.