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Bancalou entrait dans la ville par les carrières.

Les carrières étaient alors un lieu de désolation, à cause de leur nudité et de la teinte sombre du sol fouillé par le pic; un lieu plein d'horreur, parce que cette terre éventrée offrait des cachettes sombres aux vagabonds qui fuyaient la clarté, et des puits immenses aux meurtriers qui voulaient enfouir sûrement leurs victimes. En effet, l'eau s'amassait, molle et noire, dans ces trous béants, et comblait le vide fait par les pierres sans nombre qui s'en allaient là-bas, sur les boulevards de la ville, se transformer en maisons élégantes, en palais superbes, en vastes entrepôts.

Toujours, dans le dédale de ces marres stagnantes, sur les débris des pierres effritées et dans les touffes d'herbe pâle, des personnages à la mine inquiétante erraient, chauffant au soleil leurs membres paresseux, ou buvant, pour se fouetter le sang, si l'air était froid, si le ciel était sombre, une eau de feu mordante. Le plus souvent ils formaient des groupes, causaient de leurs affaires louches, ébauchaient des projets infâmes ou élaboraient des plans dangereux, pour adoucir leur sort et se faire plus large leur part des joies et des richesses de ce monde. Les insensés, qui croyaient amasser par la paresse et jouir par le crime!

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