Читать книгу Le Fantôme de l'Opéra онлайн

39 страница из 43

Joseph Buquet faisait la description du fantôme, tel qu'il l'avait réellement vu.

Le fantôme était, tout à coup, apparu aux danseuses, sous les espèces d'un monsieur en habit noir.

Coryphées et rats étaient accourus, terrorisés, répétant à voix basse: «Pour sûr, c'est le fantôme!»

Le médecin voulut faire entendre quelques protestations, mais devant l'agitation de la jeune femme, il estima que le meilleur remède à un pareil état consistait à ne point la contrarier. Et il s'en alla avec Raoul, qui se trouva dans le couloir, très désemparé. Le docteur lui dit:

«Je ne la reconnais plus ce soir ... elle, ordinairement si douce....»

Et il le quitta.

Raoul restait seul. Toute cette partie du théâtre était déserte maintenant. On devait procéder à la cérémonie d'adieux, au foyer du la danse, Raoul pensa que la Daaé s'y rendrait peut-être et il attendit dans la solitude et le silence. Il se dissimula même dans l'ombre propice d'un coin de porte. Il avait toujours cette affreuse douleur à la place du coeur. Et c'était de cela qu'il voulait parler à la Daaé, sans retard. Soudain la loge s'ouvrit et il vit la soubrette qui s'en allait toute seule, emportant des paquets. Il l'arrêta au passage et lui demanda des nouvelles de sa maîtresse. Elle lui répondit en riant que celle-ci allait tout à fait bien, mais qu'il ne fallait pas la déranger parce qu'elle désirait rester seule. Et elle se sauva. Une idée traversa la cervelle embrasée de Raoul: Evidemment la Daaé voulait rester seule pour lui!.... Ne lui avait-il point dit qu'il désirait l'entretenir particulièrement et n'était-ce point là la raison pour laquelle elle avait fait le vide autour d'elle? Respirant à peine, il se rapprocha de sa loge et l'oreille penchée contre la porte pour entendre ce qu'on allait lui répondre, et il se disposa à frapper. Mais sa main retomba. Il venait de percevoir, dans la loge, une voix d'homme, qui disait sur une intonation singulièrement autoritaire:

Правообладателям