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«Il y a quelqu'un ici! fit Raoul d'une voix vibrante. Pourquoi se cache-t-il?»
Et ce disant, il s'appuyait toujours du dos à la porte close.
La nuit et le silence. Raoul n'entendait que le bruit de sa propre respiration. Il ne se rendait certainement point compte que l'indiscrétion de sa conduite dépassait tout ce que l'on pouvait imaginer.
«Vous ne sortirez d'ici que lorsque je le permettrai! s'écria le jeune homme. Si vous ne répondez pas, vous êtes un lâche! Mais je saurai bien vous démasquer!»
Et il fit craquer une allumette. La flamme éclaira la loge. Il n'y avait personne dans la loge! Raoul, après avoir pris soin de fermer la porte à clef, alluma les globes, les lampes. Il pénétra dans le cabinet de toilette, ouvrit les armoires, chercha, tâta de ses mains moites les murs. Rien!
«Ah ça! dit-il tout haut, est-ce que je deviens fou?»
Il resta ainsi dix minutes, à écouter le sifflement du gaz dans la paix de cette loge abandonnée; amoureux il ne songea même point à dérober un ruban qui lui eût apporté le parfum de celle qu'il aimait. Il sortit, ne sachant plus ce qu'il faisait ni où il allait. À un moment de son incohérente déambulation, un air glacé vint le frapper au visage. Il se trouvait au bas d'un étroit escalier que descendait, derrière lui, un cortège d'ouvriers penchés sur une espèce de brancard que recouvrait un linge blanc.