Читать книгу Traité complet des haras, et moyens d'améliorer et de multiplier les chevaux en France. Suivi de plusieurs mémoires couronnés par la société centrale et royale d'agriculture онлайн

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Il y a de jeunes étalons qui, après avoir rempli une fois les fonctions pour lesquelles ils sont élevés dans nos haras, sont agités d’une telle fureur érotique qu’ils ne cessent d’appeler les jumens; ils font retentir l’air de leurs hennissemens; ils rejettent tous les alimens qui leur sont présentés; ils grattent sans cesse le sol; ils s’enlèvent dans leur mangeoire et restent long-temps dans cette position. Tourmentés par un priapisme continuel, ils s’épuisent en vains efforts pour se livrer à la fougue de leurs sens. Leur vie instinctive paraît bornée à un seul besoin, celui de la reproduction. Cet état violent qui use tous les ressorts de l’organisme, les conduit bientôt à une maigreur effrayante. Leur ventre se colle à l’épine, leurs muscles s’émacient, et l’irritation locale qui s’est emparée des organes générateurs, réagissant sur le cœur et sur les viscères les plus importuns à la vie, provoque souvent des phlegmasies redoutables dans les cavités splanchniques.

Il faut bien se garder dans cette occurence de prodiguer à l’étalon des alimens substantiels ou stimulans, tels que l’avoine, le froment, le foin aromatique, comme on a la funeste habitude de le faire dans les diverses stations de monte. On ne peut calmer cette effervescence qu’en suivant une marche diamétralement opposée et en insistant sur les réfrigérans employés sous toutes les formes.

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