Читать книгу Traité complet des haras, et moyens d'améliorer et de multiplier les chevaux en France. Suivi de plusieurs mémoires couronnés par la société centrale et royale d'agriculture онлайн

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Jusqu’au règne d’Élisabeth les chevaux de la Grande-Bretagne n’ont joui d’aucune réputation. On se rappelle encore que Henri IV lui envoya quatre de ses bons chevaux du Berri. C’est depuis le règne de cette princesse, digne du trône par l’étendue de ses lumières, que les races de l’Angleterre se sont perfectionnées, et leur amélioration date de l’époque où quelques jumens indigènes furent appatronnées à quelques chevaux arabes qui y furent importés.

La beauté des poulains qui provinrent de ces croisemens dirigea l’esprit spéculatif des Anglais vers cette branche d’économie rurale. Ils sentirent bientôt qu’il fallait suivre avec persévérance la marche qui avait été tracée par le succès des premières alliances, et des chevaux arabes achetés à grands frais vinrent confirmer le bien qui avait été opéré.

L’étude approfondie des formes et des qualités des produits, signalées par l’établissement des courses, démontra bientôt que les poulains issus des jumens déjà améliorées valaient mieux que ceux qui ne devaient leur origine qu’à un premier croisement. On en conclut nécessairement que la poulinière, qui avait déjà reçu deux fois l’empreinte du cachet arabe, unie à un bel étalon de cette race étrangère, donnerait des enfans dont la perfection serait encore accrue. Ces espérances se réalisèrent. Enfin un quatrième croisement, basé toujours sur les mêmes principes, épura tous les organes et mit le sceau à l’amélioration croissante de quatre générations successives.

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