Читать книгу Traité complet des haras, et moyens d'améliorer et de multiplier les chevaux en France. Suivi de plusieurs mémoires couronnés par la société centrale et royale d'agriculture онлайн
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Ces croisemens d’étalons étrangers avec les jumens indigènes, pour être fructueux, doivent être continués pendant un grand nombre de générations; et pour confirmer le bien qui a été opéré, lorsque la race améliorée est déjà assez distinguée pour que ses rejetons les plus purs puissent être consacrés à la reproduction, il est nécessaire de conserver le feu sacré, si je puis m’exprimer ainsi, en unissant toujours les jumens d’élite aux étalons arabes qui ont avec elles de l’affinité.
Malgré toutes les assertions contraires, le cheval est l’animal des pays chauds. C’est dans l’Orient que ses qualités sont le plus exaltées; c’est sous l’influence d’un ciel brûlant, de pâturages secs, d’eaux vives et pures, qu’il acquiert le feu, la légèreté, l’énergie, qui le distinguent d’une manière si remarquable. Ce sont les races orientales qui possèdent éminemment le type améliorateur, et c’est dans leurs tribus nombreuses que nous devons choisir les étalons qui peuvent régénérer nos haras.
Quelque engouement que nous ayons pour les chevaux anglais, quelque justice que je rende à leurs qualités, je ne puis perdre la conviction que les étalons arabes bien choisis ne conviennent mieux à nos établissemens destinés à procréer des chevaux de selle, et je me servirai de l’exemple même des Anglais pour étayer mon opinion.