Читать книгу Traité complet des haras, et moyens d'améliorer et de multiplier les chevaux en France. Suivi de plusieurs mémoires couronnés par la société centrale et royale d'agriculture онлайн
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En rejetant pour leurs races les chevaux arabes qui les ont améliorées, en déclarant qu’ils n’en ont plus besoin, n’est-ce pas dire aux autres peuples de l’Europe que c’est en Angleterre et non en Arabie qu’ils doivent venir prendre leurs étalons? Pourquoi aller chercher bien loin ce qu’on peut trouver à sa potte à moins de frais et en courant moins de dangers?
Si les Anglais n’avaient pas besoin de l’entremise des chevaux arabes pour conserver leurs races dans le degré de pureté qu’elles ont acquise, ils n’acheteraient pas avec autant d’empressement ces étalons, lorsqu’ils réunissent les qualités qu’ils recherchent avec tant de soin. Ils en font un choix sévère et il ont raison, parce qu’en Arabie, comme dans toutes les contrées du globe où l’on se livre à l’éducation des chevaux, il y a un choix à faire, et que tous les arabes ne conviennent point indistinctement à la reproduction.
Lorsque notre brave armée d’Egypte fut obligée de céder au nombre de ses ennemis et d’accepter la capitulation honorable qui lui avait été offerte, les Anglais achetèrent à tout prix les chevaux arabes que montaient les officiers et les chefs de chaque corps de cavalerie. Certes ils n’en auraient pas fait l’acquisition, et ils ne les auraient pas fait conduire en Angleterre, s’ils n’avaient pas voulu les consacrer à la génération.