Читать книгу Traité complet des haras, et moyens d'améliorer et de multiplier les chevaux en France. Suivi de plusieurs mémoires couronnés par la société centrale et royale d'agriculture онлайн

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Dix étalons par année suffiraient à nos besoins. Il faudrait les choisir avec beaucoup de sévérité et les destiner exclusivement aux jumens les plus distinguées dont l’origine serait la mieux constatée et la plus ancienne. Leurs enfans amélioreraient nos races secondaires, et de cette source de sang arabe sans cesse renouvelée et constamment entretenue naîtrait l’épuration successive de toutes nos races. Ebauchée dans les jumens communes, elle suivrait des degrés ascendans à mesure que les croisemens se multiplieraient, et, par une marche lente, mais assurée, tous nos chevaux se perfectionneraient. La jument du simple cultivateur aurait à la longue sa provision de sang arabe. Tel l’humble ruisseau s’enrichit dans son cours du tribut des eaux voisines; il accroît successivement son volume, et devient un fleuve qui répand dans les campagnes la fraîcheur et la fécondité.

Je le répète encore, ce n’est pas en travaillant sur une grande échelle que nous parviendrons au but que nous voulons atteindre; c’est en adoptant un plan fixe et en le suivant avec persévérance que nous aurons de bons chevaux. Les arabes ne conviennent qu’aux jumens d’élite; leurs fils, leurs petits-fils, sont bien plus propres qu’eux-mêmes à semer les premiers germes de l’amélioration.

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