Читать книгу Traité complet des haras, et moyens d'améliorer et de multiplier les chevaux en France. Suivi de plusieurs mémoires couronnés par la société centrale et royale d'agriculture онлайн

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Je le répète encore, l’Orient est le berceau de l’espèce chevaline, et la description brillante que nous en à laissé le patriarche de la terre des Hus s’applique encore au cheval rapide du Bédouin. Si ce noble animal, dont les générations ont traversé les siècles dans ces heureux climats, n’a point dégénéré malgré toutes les révolutions qui les ont bouleversés tant de fois, nous devons croire que les pays chauds sont sa patrie adoptive, et nous devons en conclure que l’amélioration doit marcher du Midi au Nord et non du Nord au Midi.

Les Anglais ont en vain transporté des étalons arabes dans leurs contrées froides et humides; ils ne donneront jamais à leurs descendans la plénitude de leurs qualités amélioratrices, parce qu’ils n’ont pu y transporter le ciel, la terre et les eaux.

Le sang arabe, malgré tous leurs soins, en passant dans les veines de leurs jumens indigènes, se dépouille nécessairement d’une partie de la richesse de sa terre natale; il devient anglais, parce que l’air, l’eau, les alimens, le sol, les font anglais. Leurs efforts et le succès qui les a couronnés prouvent d’une manière victorieuse jusqu’à quel point l’intelligence de l’homme peut surmonter les obstacles que la nature lui oppose; mais quelle que soit sa puissance, elle ne pourra jamais égaler celle qui réunit ses forces à celle d’un climat qui en favorise le développement.

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