Читать книгу L'Académie nationale des sciences, belles-lettres et arts de Lyon. Compte rendu, discours, mémoires divers онлайн
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Ces résultats étaient certes précieux mais ils portaient sur un trop petit nombre de sujets pour que l’on ne puisse pas désirer étendre ce genre de recherches sur des séries plus importantes de représentants de cette race si intéressante et si peu connue. Aussi n’ai-je pas manqué durant mes deux derniers voyages dans la Haute-Egypte d’étudier avec soin l’anthropométrie des Bicharieh et des Ababdeh dont on rencontre un grand nombre d’individus dans les environs de Louqsor et surtout d’Assouan. Dans ces deux localités, j’ai recueilli sur près d’une centaine de sujets des renseignements nouveaux et intéressants pour compléter l’étude des peuples de cette région.
BICHARIEH
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Actuellement le gros du peuple Bicharieh s’étend dans toute la Basse-Nubie, entre la grande courbe occidentale du Nil à Berbera et de la mer Rouge à Soua Kim.
Le point qu’ils considèrent pourtant comme leur véritable patrie est le pays montagneux de l’Etbaye, au centre de la région que je viens d’indiquer. Là ils vivent à l’état de semi-nomades au nombre de 200.000 environ, et au contact des Ababdeh qui les ont vaincus sous Mehemet-Ali et à qui ils payent un tribu de 10 pour 100 de leurs chameaux. Ceux-ci, beaux et robustes, sont la principale richesse des Bicharieh; ils en possèdent, dit-on, 300.000 têtes. L’impôt est payé au cheikh des Ababdeh qui a dû récemment, lui et ses tribus, servir comme auxiliaires dans l’armée anglo-égyptienne, lors de la reprise du Soudan. A ce moment tous les chameaux des Bicharieh ont été réquisitionnés, Dieu sait à quelles conditions!