Читать книгу L'Académie nationale des sciences, belles-lettres et arts de Lyon. Compte rendu, discours, mémoires divers онлайн

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En dehors de leurs montagnes de l’Etbaye, où ils construisent des cabanes plus ou moins confortables, les Bicharieh habitent de misérables huttes en nattes de jonc et en torchis. Maint touriste ayant visité l’Egypte a pu les voir dans le camp qu’ils occupent en dehors d’Assouan, où ils viennent vendre leur provision de charbon de bois préparé dans l’Etbaye.

Famille Bicharich Aliab campée à Assouan.


Mais ces familles quoique belles sont trop pauvres, trop déshéritées, pour donner une idée de ce que fut cette race jadis. Leurs mœurs actuelles sont des plus primitives. La plupart de leurs ustensiles de ménage sont en pierre olaire rappellant ceux que l’on a découverts dans les tombeaux préhistoriques des environs de Thèbes et d’Abydos associés à des outils en silex.

Ils se drapent, hommes et femmes avec une suprême élégance, dans une pièce de cotonnade blanche qui prend vite la teinte grisâtre du désert. La chaussure leur est inconnue. Mais ce qui donne aux Bicharieh une note originale et qui fait qu’on ne saurait les oublier, c’est leur coiffure. Naturellement dotés d’une épaisse chevelure, ils la frisent de manière à en faire une toison haute et crépue. Séparée sur le haut de la tête par une raie qui passe un peu au-dessus des oreilles, une partie de la toison se dresse droite et ferme, tandis que l’autre partie descend en couvre-nuque jusque sur le cou et les oreilles, les protégeant ainsi des ardeurs du soleil brûlant du désert. Le Bicharieh s’en va toujours tête nue. Il a soin d’enduire de graisse ou de beurre ses cheveux. Chez les femmes, la chevelure est divisée en une infinité de petites nattes ornées de coquillages et de perles. Hommes et femmes se percent le lobe des oreilles pour y introduire des anneaux d’argent quelquefois assez gros et lourds.

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