Читать книгу L'Académie nationale des sciences, belles-lettres et arts de Lyon. Compte rendu, discours, mémoires divers онлайн

99 страница из 121

Leurs armes se composent de lances en fer, souvent très ornées; d’un bouclier généralement fait d’une carapace de la grande tortue du Nil ou de peau de bufle; d’un sabre et d’un poignard qu’ils portent au bras gauche.

Les instruments de musique des Bicharieh se composent d’une monotone guitare, rhebab, à cinq cordes dont la caisse est une calebasse recouverte d’un morceau de peau non tannée, puis d’un tambourin ou petit tambour fait d’un morceau de bois creusé et recouvert de peau.

Depuis qu’ils vivent au contact des Égyptiens et des Arabes, ils en ont pris les usages et la religion; toutefois, celle-ci est mêlée de croyances chrétiennes et de pratiques bien antérieures à l’islam. Ils respectent les serpents et les perdrix. Enfin, ils sont d’une grande frugalité.

La langue des Bedjah la plus usuelle est certainement l’arabe. Cependant les dialectes primitifs de la race subsistent encore, du moins à l’état d’idiomes locaux, surtout dans les régions voisines de l’Ethiopie. Almquist, qui a rédigé une grammaire des langues bedjah, en a reconnu quatre dialectes principaux, sans compter les patois des chasseurs. L’idiome des Bicharieh, des Adendhoa et d’une partie des Beni-Amer est le bedaouié ou bedjavi, qui n’a rien d’arabe malgré son nom, mais qui se rapproche des langues sémitiques.

Правообладателям