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Élise ne savait guère voir les traces du chagrin et des veilles sur le visage de sa mère, qui était restée veuve dans une grande gêne. Elle s’apitoyait plutôt sur elle-même et trouvait dure la destinée de la jeune fille pauvre, privée de ce qui fait épanouir la jeunesse.

Elle aurait voulu avoir les ailes que donnent l’argent, le loisir, pour suivre l’oiseau dans son vol vers la liberté. Elle regardait par la fenêtre ouverte les toits d’ardoise scintillants au soleil; les fumées bleues qui montaient si légères, et, dans un grand éloignement, une ligne de collines pâles, vaporeuses. Le vent chargé de senteurs printanières, qui entrait pour lui caresser le visage, semblait lui dire: — «Viens donc!»

La fillette poussa tout à coup un cri de surprise. Deux petits yeux noirs et vifs la regardaient du dehors. Pierrot, son Pierrot, se tenait perché sur l’extrême bord de la gouttière, dans une position fort dangereuse, et la dévisageait avec une grande hardiesse.

Comment travailler? Elle courut lui faire une petite pâtée. Elle essaya de l’attirer près d’elle par de gentils signes d’amitié, bien doucement, lui présentant à manger

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