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Si ses parents y avaient consenti, elle aurait recueilli chez elle tous les chiens et les chats malades du voisinage, pour les soigner et les rendre bien heureux; mais sa mère n’avait jamais voulu lui permettre d’avoir à elle aucun de ces animaux. «Nous ne sommes pas riches, disait-elle, et une bouche de plus à nourrir pendant toute l’année, est une dépense inutile.»

Un jour Fanchette vint vers sa maman en tenant quelque chose de soigneusement caché entre ses deux mains, et elle lui dit: «Devine ce que j’ai là.

LA MÈRE.

Que sais-je, moi? Peut-être un gâteau.

FANCHETTE.

Non, ce n’est pas cela.

LA MÈRE.

Un fruit alors.

FANCHETTE.

Pas du tout.

LA MÈRE.

Cela bouge! Je crois que c’est une souris.

FANCHETTE.

Oh! maman, elle me mordrait.

LA MÈRE.

J’entends cui, cui, cela doit être un oiseau.

FANCHETTE.

Pas tout à fait un oiseau, ou au moins pas un petit oiseau qui vole; mais regarde le plus délicieux petit poulet noir qu’on ait jamais vu. C’est notre voisine, Mme Joseph, qui me l’a donné ; ma chère petite maman, tu me permettras de le garder, n’est-ce pas?

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