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FANCHETTE.

Oh! quel bonheur, ma bonne tante! Nous irons dans une charrette avec des chaises, n’est-ce pas? On est tant secoué, et c’est si amusant!

LA TANTE.

Oui, sans doute, et je t’achèterai un grand mirliton.»

Tout à coup la figure de Fanchette s’assombrit, et au bout d’un moment elle fondit en larmes: «Et mon poulet, s’écria-t-elle, je ne peux pas le laisser toute la journée seul à la maison.

LA TANTE.

Tu lui laisseras ce qu’il lui faut de nourriture.

FANCHETTE.

Il est trop petit, il faut qu’il reste au chaud dans son panier, et il n’y trouverait pas sa nourriture. Non, non, ma tante, allez à la fête avec papa et maman; cela me fait bien de la peine, mais il faut que je reste ici pour soigner mon poulet.

LE PÈRE.

Cette petite est tout à fait ridicule avec son amour pour les animaux. Dans tout le village on ne l’appelle que la mère aux bêtes. Tu ne devrais plus lui permettre d’en avoir, ma chère amie.

LA TANTE.

Pourquoi donc? Quel mal y a-t-il à ce qu’elle aime les animaux? Ce sont aussi des créatures du bon Dieu. Fanchette exerce sur eux sa patience, sa persévérance et la bonté de son cœur. Elle est encore trop jeune pour pouvoir faire du bien à ses semblables; elle en fait aux êtres qu’elle trouve près d’elle. Elle est fidèle dans de petites choses, Dieu lui en confiera de plus importantes.

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