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Certains musées s’enorgueillissent de tableaux de Van der Goës qu’on a d’excellentes raisons de considérer comme apocryphes; d’autres, au contraire, possèdent des œuvres où tout, même la signature, trahit la main du grand Flamand et n’osent pas en certifier l’authenticité. Une atmosphère de doute plane sur le peintre et sur sa peinture.

Comment expliquer les ténèbres dont s’enveloppe ce personnage, réputé cependant pour avoir tenu, de son vivant, le sceptre de la peinture dans les Flandres? Est-ce une simple ironie de la Destinée ou n’y a-t-il pas plutôt ingratitude flagrante de la postérité ?

Pour décider en pareille matière, il faut d’abord connaître l’époque à laquelle vécut Van der Goës et le pays auquel il appartint.

Et d’abord, constatons que ce peintre ne fut pas seul à subir cette disgrâce; il la partage avec bon nombre d’artistes du XVe siècle, même les plus illustres, tels que les frères Van Eyck et Rogier van der Weyden. Que savons-nous d’Hubert van Eyck? Avons-nous un portrait de lui? Sommes-nous bien certains que les deux têtes coiffées du bonnet d’hermine des électeurs, qui figurent dans un groupe de l’Adoration mystique, sont bien celles d’Hubert et de son frère? Pouvons-nous affirmer seulement qu’Hubert est bien l’auteur de ce tryptique ou tout au moins d’une partie de cette œuvre fameuse? Nous nous croyons mieux renseignés sur son cadet, mais qui peut dire si les toiles qui lui sont attribuées sont bien de lui et si au contraire il n’est pas le véritable auteur de bon nombre d’autres qu’on lui conteste? Van der Weyden, à première vue, semble moins énigmatique sans que, pour lui non plus, la critique arrive à s’accorder parfaitement.

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