Читать книгу Lettres de Sidy-Mahmoud à son ami Hassan онлайн

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Comme il voyageait sans mission de son maître, d’après un usage établi chez ces chrétiens, on ne lui rendait point d’honneurs, tandis que j’étais l’objet des hommages des magistrats de la ville. Quelque flatteur que fût ce contraste pour la dignité musulmane, j’aurais, je te le jure, volontiers reporté sur sa tête les honneurs que l’on me prodiguait.

Cette rencontre fortunée a tellement occupé toutes mes pensées, que j’ai fait peu d’attention à la cité commerçante d’où je t’écris. J’ai remarqué cependant qu’on m’y témoignait moins de respect et d’empressement qu’à Marseille. Cette ville est peuplée principalement de fabricans de ces beaux tissus de soie dont nos femmes aiment tant à se parer. Ces gens-là paraissent avoir un esprit d’indépendance qui doit les rendre favorables à la cause de nos ennemis. Je crois, cher Hassan, que c’est une classe nuisible et dangereuse dans un état: on m’assure que des hommes éminens partagent mon opinion sur ce point; je leur en sais bon gré.

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