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--Déjà! répondit Bancalou, qui apparemment n'avait pas trouvé le chemin long.

C'est qu'il était un peu préoccupé. La préoccupation ça fait sonner les heures plus vite. Il ne faut pas croire qu'il était venu en villégiature chez son ancien compagnon. L'air pur des champs avec ses effluves d'arômes le laissait assez insensible. Le soleil lui brûlait la paupière, car son oeil s'était habitué à la nuit.

--Écoute, dit-il à son ami, je suis venu vite, j'ai vu assez, je vais dormir. Pêche, toi, et ne te laisse pas prendre par le poisson. Tu vas me prêter ta montre.

--Pourquoi ma montre? demanda Tourteau inquiet.

--Pour voir l'heure où il faut que je m'éveille...

--Je te réveillerai... Nous partirons dans une heure, si tu veux.

--Je pense que tu mets en doute mon honnêteté proverbiale, répliqua Bancalou.

Zidore regrettait d'avoir emporté sa montre. Une belle et bonne montre d'or qui n'avançait ni ne retardait. On pouvait s'y fier. Elle ne volait jamais une minute. Il la tira de son gousset, décrocha la chaîne pesante, bien attachée à sa boutonnière, et la donna à son ami. Bancalou l'examina avec curiosité, comme on fait d'une vieille connaissance, regarda l'heure, la mit à son oreille pour écouter le tic tac régulier et doucement sonore, la glissa dans la poche de son pantalon, et alla s'étendre sur l'herbe au-dessous d'une pruche aux grands rameaux soyeux.

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