Читать книгу Mercados del lujo, mercados del arte. El gusto de las elites mediterráneas en los siglos CIV y XV онлайн
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En quelques décennies, entre 1348 et 1380, le paysage social est bouleversé, marqué par le passage du patriciat urbain à la bourgeoisie qui doit son appartenance à l’élite à son savoir, surtout juridique. Les grands lignages patriciens disparaissent dans la crise économique et démographique qui a engendré l’effondrement des rentes foncières, en ville comme à la campagne, le déplacement des lieux de commerce et le recul de la production industrielle. Dans le même temps, la croissance continue de l’appareil d’État favorise l’apparition de nouveaux groupes, surtout des gens de lois, officiers royaux de finances et de justice, qui doivent leur ascension à leur savoir, souvent universitaire, et pour lesquels les valeurs essentielles sont désormais celle de la connaissance, du service de l’État et de l’honneur. Les élites françaises, nobles et non nobles, se détournent progressivement de la marchandise pour se tourner vers l’appropriation des fonctions publiques, un mode d’ascension plus sûr et plus rentable, économiquement et socialement.ssss1