Читать книгу La Fauvette. Les souvenirs de littérature contemporaine онлайн

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Hélas! en approchant, ces rêves gracieux,

Comme un char qui s’éloigne, abandonnent nos yeux.

Le génie engourdi sent expirer sa flamme;

Je ne sais quel fardeau tombe et pèse sur l’âme;

Le soleil monotone est déjà moins riant.

Cette ville, qui semble un vaisseau d’Orient

Arrivé par hasard dans un port d’Italie,

Qui, d’un éclat si riche autrefois embellie,

Étalait, sur les flots qu’elle avait maîtrisés,

Sa pourpre conquérante et ses mâts pavoisés,

Cette ville aujourd’hui semble, en butte à l’orage,

Sur son ancre appuyée attendre le naufrage.

La laine asiatique et le luxe des arts

N’ornent plus ses cafés, ses kiosques, ses bazars;

Sous le voile qui cache ou qui feint la jeunesse,

Les femmes ne vont plus, brillantes d allégresse,

Du riolto muet éveiller les concerts,

Ou promettre à l’amour les faveurs de leurs fers.

Jules LEFEBVRE.

LA CHAUMIÈRE.

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H! si j’avais encore mes dix-huit ans! Si je sentais encore, au fond de mon âme, cette fraîcheur de pensées, cette vivacité d’enthousiasme qui m’animaient à cette époque de la jeunesse, et que ma vie a successivement perdues.

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