Читать книгу La Fauvette. Les souvenirs de littérature contemporaine онлайн
33 страница из 51
Marylla allait aussi au bal, mais son âge ne lui permettant guère le travestissement, elle mit une robe de mousseline de l’Inde, et une demi-couronne de camélias blancs dans ses cheveux.
Cette nuit fut une des plus brillantes qui signalèrent, dans ce mois-là, le luxe de la haute aristocratie parisienne. Il se trouvait là beaucoup de femmes aux parures millionnaires, mais aucune ne fut aussi admirée que Léonie.... Car il y a une extrême différence entre la femme qui se pare par orgueil, et celle qui se pare avec le désir de plaire. Dans les vêtements de celle-ci, tout devient grâce et mollesse; les pierreries perdent la dure aridité de leur valeur intrinsèque, elles ne sont plus là que comme séduction; les tissus s’assouplissent et se drapent plus gracieusement; ils semblent demander, outre les belles qualités qu’ils possèdent, un charme particulier et tout irrésistible pour fasciner les regards.
Mais ce qu’il y avait de plus admirable dans cette fête, de plus incontestablement supérieur, était le comte Valter. Nul ne posséda jamais à ce point la véritable beauté, la beauté de l’âme: étoile qui illumine de sa divine clarte le nuage qui la voile à peine.