Читать книгу La Fauvette. Les souvenirs de littérature contemporaine онлайн

40 страница из 51

C’était au grand lever de la reine, le14août, veille de sa fête. Ce jour-là, Louis XV recevait chez Marie Leczinska; et toutes les personnes présentées à la cour avaient leur entrée dans les appartements. M. et madame d’Étioles s’y trouvèrent des premiers, et Jeanne Poisson, comme toutes les dames, baisa la main de la reine de France... Cette inconvenance était couverte par l’étiquette, de sorte que le roi seul se permit de sourire. Tous les assistants d’ailleurs n’en pensèrent pas moins, et chacun remarqua le regard farouche échangé par les deux rivales. Mais l’attention des moins clairvoyants fut excitée au plus haut degré, lorsque l’on vit M. d’Étioles présenter un placet à Louis XV... Au coup d’œil rapide et intéressé, dont la femme suivait le geste du mari, on sentit que quelque dessein profond se cachait sous cette simple démarche; que le roi allait être mis en demeure de se déclarer mari constant ou infidèle.–La reine seule, dans sa bonne foi, ne soupçonna rien de cette nouvelle attaque, et continua de causer à droite et à gauche, tandis que tout le monde considérait Louis XV.

Правообладателям