Читать книгу Traité complet des haras, et moyens d'améliorer et de multiplier les chevaux en France. Suivi de plusieurs mémoires couronnés par la société centrale et royale d'agriculture онлайн
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L’homme a su profiter de ce double mode d’incubation extérieure pour multiplier les animaux qui servent à sa nourriture. Les marnais d’Egypte ou les fours dans lesquels on fait éclore les poulets en élevant leur température jusqu’au degré de la chaleur naturelle de la mère, et en y laissant les œufs autant de temps qu’ils en auraient besoin pour éclore sous ses ailes, nous le démontrent d’une manière frappante.
Tout est merveille pour celui qui sait étudier les œuvres de la création. Je ne puis m’empêcher de citer encore un fait qui nous prouve jusqu’où s’étendent les soins de la divine Providence pour la conservation des espèces.
Dans les vivipares, le germe qui a brisé la tunique de l’ovaire, et qui est parvenu dans l’utérus où il va subir l’incubation, est dénué de toute provision alimentaire. L’appareil intermédiaire qui le met en relation avec les organes de la mère lui transmet les sucs qui sont nécessaires à son développement. Il n’en est pas de même des ovipares.
L’œuf, détaché du bassin de la femelle, est renfermé dans une coque membraneuse ou recouvert d’un têt calcaire. L’embrion que la chaleur va faire éclore n’a plus aucune communication avec elle. Le domaine de sa vie est circonscrit par la coquille dans laquelle il est contenu. Il doit puiser tous les matériaux de son existence dans l’intérieur de la capsule qui lui sert d’habitation, jusqu’au moment où il aura assez de force pour en briser les parois et pour trouver au-dehors les substances alibiles que la nature lui a destinées.