Читать книгу Traité complet des haras, et moyens d'améliorer et de multiplier les chevaux en France. Suivi de plusieurs mémoires couronnés par la société centrale et royale d'agriculture онлайн

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La chienne nous offre un exemple bien plus frappant de cette agitation intérieure, de ce refus formel de la copulation, tant que cette érection vitale n’est pas parvenue à son apogée. Dès qu’elle a atteint le terme d’où elle ne peut plus que décliner, ses désirs sont insatiables et comme elle est multipare, elle ne s’arrête qu’après avoir rempli toutes les conditions qui doivent assurer la production de ses nombreux enfans. Aussitôt que le but de la nature est atteint, elle repousse avec persévérance toutes les attaques de ses assaillans.

Le délai que la jument et toute autre femelle, de quelque espèce qu’elle soit, apportent à la saillie de leurs étalons respectifs, est employé à organiser l’être nouveau qui doit résulter de leur copulation. Dès que les rudimens de son existence future sont réunis et n’ont besoin que d’un moteur pour entrer en action, alors elles cèdent à leurs désirs, parce que la liqueur spermatique d’un animal de leur tribu, d’un sexe différent ou d’une tribu analogue, peut seule imprimer le mouvement vital au germe qui n’attend pour éclore que cette imprégnation génératrice. C’est vraiment la fable de Prométhée, dégagée des erreurs de la Grèce. Le nouvel être est formé par la jument, mais il ne peut s’animer que par le feu dardé par l’étalon.

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