Читать книгу Traité complet des haras, et moyens d'améliorer et de multiplier les chevaux en France. Suivi de plusieurs mémoires couronnés par la société centrale et royale d'agriculture онлайн

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Dans cette hypothèse, la jument n’a d’autres fonctions à remplir que de conserver et de nourrir le germe dont elle a été rendue dépositaire; elle n’agit sur ses organes tendres et délicats que par l’abondance ou la pénurie des sucs qu’elle lui fournit pour son entretien, ou par les commotions que lui impriment les parois du réservoir qui le renferme plus de onze mois; mais la trame de son organisation lui est étrangère: elle ne lui donne pas cette empreinte vitale, ce type originel, qui forment le cachet de la maternité.

Un faux principe amène toujours à sa suite de fausses conséquences. Tant que ce système a été en vigueur, on a négligé les jumens pour ne s’occuper que du choix des étalons; on a cru qu’il suffisait, pour perfectionner nos races, de se procurer des chevaux de prix, tant indigènes qu’étrangers, et de les répartir dans les contrées les plus susceptibles d’amélioration.

On entassait dans nos établissemens les jumens vieilles, communes, estropiées, ruinées par les courses violentes auxquelles elles avaient été soumises; et Pompadour, avant la révolution, comme dans le principe de la nouvelle organisation des haras, a vu errer dans ses pâturages des jumens qui n’avaient d’autre mérite qu’une taille élevée et un corps remarquable par son ampleur. Les tristes résultats qui en ont été la suite ont peu à peu dessillé les yeux, et le flambeau de l’expérience a fait reconnaître qu’un noble rejeton ne pouvait être produit que par le concours d’un bel étalon et d’une jument distinguée.

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