Читать книгу Traité complet des haras, et moyens d'améliorer et de multiplier les chevaux en France. Suivi de plusieurs mémoires couronnés par la société centrale et royale d'agriculture онлайн

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Le système de la génération qui me paraît le plus fondé est celui qui attribue à la jument la formation des germes qui restent ensevelis dans les ovaires jusqu’au moment où, frappés par la liqueur séminale de l’étalon, ils reçoivent le principe de vie qui met en jeu les élémens de leur organisation.

Le tissu de celui qui a reçu cette commotion vitale se gonfle; ses vaisseaux cherchent à s’étendre; il brise les liens qui l’attachent à l’ovaire; il rompt la membrane dont ce corps ovoïde est revêtu, et il descend dans l’utérus par l’intermédiaire de la trompe qui le conduit dans ce réservoir. C’est dans cette poche membraneuse qu’il est fixé par un appareil dont l’évolution est toujours en rapport avec les besoins de son alimentation. Les cicatricules des ovaires, les conceptions extra-utérines militent encore en faveur de ce système qui est basé sur la véritable observation des faits et sur la structure anatomique des parties sexuelles.

La jument devient donc mère dans toute la plénitude de cette expression. Aussitôt que le temps consacré par la nature à la reproduction de son espèce commence à exercer son influence sur ses organes générateurs, leur sensibilité s’accroît; ils deviennent un centre de fluxion qui va toujours croissant, et l’érection vitale dont ils sont le siège prépare lentement les parties à remplir les fonctions qui leur sont assignées. Tant que ce travail intérieur est incomplet, la jument, tout en provoquant l’étalon pour éveiller ses désirs, se refuse à ses caresses, et elle ne cède à sa fougue qu’au moment où toutes les voies sont préparées pour la conception.

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