Читать книгу Traité complet des haras, et moyens d'améliorer et de multiplier les chevaux en France. Suivi de plusieurs mémoires couronnés par la société centrale et royale d'agriculture онлайн

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Cette opinion n’est-elle pas établie pour l’homme par les tribus guerrières de Madagascar? Les Naïres ne font dériver leur noblesse que de leur mère; et leur illustration est exclusivement attachée au sein maternel.

«La fécondité des jumens dépend beaucoup du genre de nourriture qui leur est accordée. Celles qui sont nourries au sec ont beaucoup moins d’aptitude à concevoir que les poulinières qui divaguent toute l’année dans les pâturages. Plus les animaux sont rapprochés de leur état primitif, plus la nature exerce d’empire sur leurs organes. Il y a beaucoup de jumens que la première copulation suffit pour rendre fécondes, et c’est toujours celles qui sont confinées dans les domaines.

Quand on veut rendre mère une jument qui paraît frappée de stérilité, il faut changer son régime et substituer aux fourrages secs et à l’avoine la nourriture verte qu’elle prend elle-même dans les herbages. Cette mutation d’alimens lui est extrêmement avantageuse. Les herbes qu’elle consomme fournissent un véhicule abondant à son sang chargé de fibrine; ses humeurs épaissies se délayent; l’éréthisme, la tension des solides diminuent, et le doux exercice qu’elle prend pour choisir les plantes qui lui conviennent le mieux favorise la circulation qui reprend peu à peu son rithme normal. Ses organes générateurs, qui éprouvent, comme tous les autres, une amélioration sensible dans leurs fonctions; sont mieux disposés pour opérer l’œuvre de la fécondation.

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