Читать книгу Traité complet des haras, et moyens d'améliorer et de multiplier les chevaux en France. Suivi de plusieurs mémoires couronnés par la société centrale et royale d'agriculture онлайн

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Les poulinières qui ont beaucoup de sang ont la peau si sensible, leur irritabilité est si grande, que, malgré l’envie qu’elles ont d’accomplir le vœu de la nature, elles ne peuvent maîtriser l’agitation que leur fait éprouver le contact de l’étalon; on les rend tranquille, en leur mettant les morailles ou le torche-nez. La douleur que provoque l’étreinte du bout du nez, dans lequel abondent les houpes nerveuses, absorbe toute leur attention et détermine leur immobilité.

Il faut bien se garder, comme on a l’habitude de le faire, d’entourer une oreille du torche-nez pour obtenir la position fixe de la jument; elle est pour l’ordinaire si révoltée de ce mode de châtiment, qu’elle se défend à outrance toutes les fois qu’on veut lui mettre le licol ou la bride; elle croit toujours qu’on cherche à lui infliger la même punition, et, pour peu que le palefrenier soit méticuleux, elle devient indomptable.

Dès que la conjonction est opérée et que toute idée de résistance est évanouie, il faut débarrasser le nez de la jument de la corde qui l’étreint. Si la douleur préside au commencement de cet acte, elle doit être promptement remplacée par une sensation contraire, pour que la fécondation s’effectue.

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