Читать книгу Traité complet des haras, et moyens d'améliorer et de multiplier les chevaux en France. Suivi de plusieurs mémoires couronnés par la société centrale et royale d'agriculture онлайн
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La monte en liberté a été presque abandonnée en France, et voici les motifs qui l’ont fait proscrire:
L’étalon, tout en exprimant ses désirs par ses cris d’amour et par ses hennissemens, dont le diapazon s’élève depuis le son le plus doux jusqu’à la plus forte intonation, sent le besoin de dompter la jument qu’il veut rendre mère et de lui faire reconnaître la supériorité de ses forces; il débute donc presque toujours par des ruades qui peuvent estropier et celui qui les lance et celle qui les reçoit. Le cheval se fatigue long-temps par des efforts infructueux et surtout quand il commence sa carrière: ses reins, ses jarrets et les autres articulations des membres pelviens, écrasés par le poids du corps qui est dardé à chaque instant suivant la ligne perpendiculaire, sont bientôt ruinés par ce violent exercice, et l’étalon le plus précieux est bientôt hors de service.
S’il est placé dans un troupeau de jumens, il se pique quelquefois de constance et néglige toutes les poulinières pour ne s’occuper que de celle qui a su lui plaire; il ne la quitte pas un instant et éloigne à coups de pieds et à coups de dents les jumens qui veulent s’approcher de l’objet sur lequel il a concentré toutes. ses affections. Pour l’ordinaire, il s’occupe de toutes celles qui provoquent ses caresses; mais ces copulations répétées l’on bientôt énervé, et quand la monte est terminée, il est dans le dernier degré d’épuisement.