Читать книгу Traité complet des haras, et moyens d'améliorer et de multiplier les chevaux en France. Suivi de plusieurs mémoires couronnés par la société centrale et royale d'agriculture онлайн

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Aussitôt que le cheval est préparé à l’acte qu’il va accomplir, il s’enlève pour embrasser la jument avec ses jambes antérieures. Le palefrenier profite du moment où il exerce son appui sur la croupe de la poulinière, pour qu’il n’y ait pas déviation des voies naturelles. Les mouvemens de balancier que la queue opère annoncent que l’œuvre de la fécondation touche à son dernier terme, et le relâchement subit de toutes les parties du corps de l’étalon confirme que le but de la nature est atteint. Ce cheval si vif, si fougueux, a perdu tout le feu qui l’animait; il est doux et paisible; il traverse avec calme la cour qu’il avait fait retentir de ses hennissemens, et dans laquelle il n’avait point assez d’espace pour se livrer à ses bonds répétés.

Il y a quelques étalons auxquels il faut mettre des lunettes pour les conduire à la jument, parce qu’ils attaquent l’homme qui cherche à calmer leur impatience.

Dès que l’étalon est rentré à l’écurie, le palefrenier le bouchonne avec force et lui met une couverture pour l’empêcher de se refroidir. Si la sueur ruisselle de son corps, il l’abat avec le couteau de chaleur et il place un lit de paille brisée sous la couverture qu’il fixe avec un surfaix. Il est bien inutile de le laver avec du vin chaud, comme le conseillent quelques auteurs, de lui donner deux heures après de l’eau tiède blanchie avec la farine d’orge et de faire succéder l’avoine à cette boisson rafraîchissante. Le régime des étalons n’a besoin d’aucun changement, tant qu’ils conservent l’intégrité de leurs forces.

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