Читать книгу Traité complet des haras, et moyens d'améliorer et de multiplier les chevaux en France. Suivi de plusieurs mémoires couronnés par la société centrale et royale d'agriculture онлайн
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On arrache la jument à une mort presque certaine en lui faisant donner, immédiatement après cette copulation contre nature, des lavemens répétés qui provoquent des évacuations alvines abondantes, et qui entraînent au-dehors la liqueur qui, au lieu d’être un principe de vie dans cette occurrence, va tarir au contraire les sources de l’existence de la mère. L’eau de mauves, la décoction de graine de lin, l’eau qui tient du beurre en dissolution, l’eau de tripes, de vaisselle, l’eau pure tiède et même froide sont employées avec succès. Le point important est de les faire administrer le plus promptement possible. J’ai sauvé plusieurs poulinières en ordonnant de suite la prescription de ces lavemens, et en faisant donner de l’eau tirée du puits qui est dans la cour du haras de Pompadour où se fait la monte.
Les jumens très-maigres sont plus exposées à cet accident que celles qui jouissent d’une bonne santé. Le périnée est déprimé et l’anus enfoncé, parce que le tissu folliculaire sous-jacent est dépouillé de la graisse qui dans l’embonpoint distend ses cellules innombrables. Les jumens âgées résistent mieux que les autres à l’impression délétère que la liqueur fécondante exerce sur la membrane muqueuse du rectum. J’en ai vu deux dont la constitution n’a point été altérée par cette copulation contre nature.