Читать книгу Traité complet des haras, et moyens d'améliorer et de multiplier les chevaux en France. Suivi de plusieurs mémoires couronnés par la société centrale et royale d'agriculture онлайн
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Les étalons, pour être ménagés, ne doivent saillir qu’une fois par jour. S’ils conservent leur embonpoint et leur gaîté, on peut bien doubler la saillie trois et même quatre fois par semaine; mais pour peu qu’ils viennent à dépérir, il faut se borner à un seul accouplement par jour.
Ils peuvent saillir quarante jumens dans le cours de la monte, lorsqu’ils sont dans toute la vigueur de l’âge et quand ils jouissent de la plénitude de leurs facultés; mais s’ils sont plus jeunes ou plus vieux, le nombre des poulinières qui leur sont destinées doit se réduire de vingt à trente au plus.
Il y a des chevaux si ardens que leur vigueur semble redoubler d’énergie à chaque copulation, et qu’ils couvrent jusqu’à soixante-dix et même quatre-vingts jumens pendant le cours de la monte; mais ces copulations trop multipliées les frappent d’infécondité, et le nombre de leurs poulains est loin d’être en rapport avec la quantité des jumens qu’ils ont saillies.
L’étalon un peu froid, qui ne s’anime que par degré, est bien plus prolifique que celui dont la fougue ne peut être réprimée. Les cultivateurs se laissent séduire par cette agitation convulsive; mais leur attente est souvent trompée par ces mouvemens d’impatience qui dénotent plus d’irritabilité que de force réelle.