Читать книгу Traité complet des haras, et moyens d'améliorer et de multiplier les chevaux en France. Suivi de plusieurs mémoires couronnés par la société centrale et royale d'agriculture онлайн
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L’emplacement de la monte doit être isole, pour que les étalons ne soient pas distraits des fonctions qu’ils ont à remplir par les divers objets qui peuvent captiver leur attention. J’ai vu bien des étalons rester plus d’une heure auprès de la jument qu’ils devaient saillir, et dont le feu s’était éteint sans pouvoir se rallumer, parce que leur vue instinctive avait pris une autre direction.
Il y a des étalons capricieux qui négligent la jument qui leur est destinée, pour ne s’occuper que d’une autre qu’ils ont vue dans la cour de la monte; ils l’appellent sans cesse par leurs hennissemens. On est obligé de la mettre en perspective, pour qu’ils puissent couvrir celle qui doit être fécondée. Il n’en est pas ainsi des jumens dont les désirs ont bien plus de véhémence; elles reçoivent indifféremment tous les étalons qui leur sont donnés.
Le terrain dans lequel sont implantés les piliers de monte doit offrir de chaque côté une pente douce dirigée en sens inverse, dont l’une est établie d’avant en arrière et l’autre d’arrière en avant, pour que la jument soit placée suivant le plus ou moins d’élévation de sa taille. Le sol doit être uni, sec et ferme, pour s’opposer aux glissades. Il ne doit pas être pavé, pour que lès chutes soient moins dangereuses. Un terrain sablonneux et mouvant fatigue prodigieusement l’étalon qui ne peut prendre un point d’appui fixe sur cette terre qui fuit sous ses pas.