Читать книгу Traité complet des haras, et moyens d'améliorer et de multiplier les chevaux en France. Suivi de plusieurs mémoires couronnés par la société centrale et royale d'agriculture онлайн

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Dès que la copulation est terminée, on fait descendre l’étalon en agitant doucement le caveçon dont son chanfrein est armé. Pour ménager ses jarrets, il vaut encore mieux détacher la jument des piliers et la porter en avant. Il ne faut pas alors qu’il y ait de traverse qui les maintienne à leur sommet.

Quand la jument est douce et tranquille, il n’est pas nécessaire de l’attacher aux piliers; un palefrenier la contient avec une bride, le caveçon et même le licol. La manœuvre de la monte s’effectue alors avec plus de facilité, et l’on n’a point à redouter les contusions qui sont souvent occasionées par la fixation de la jument aux piliers.

Les jumens qui conçoivent pendant le mois d’avril et la première quinzaine de mai donnent en général des poulains plus robustes que celles qui ne sont fécondées que dans les derniers temps de la monte. Elles mettent bas plus tôt; leur lait, rafraîchi par les premières pousses de l’herbe des pâturages, est moins stimulant; et les poulains, plus avancés en âge, bravent mieux les chaleurs de l’été et le tourment des mouches si insupportable dans cette saison. Ceux qui souffrent dans la première année de leur existence, ne prennent jamais l’évolution qu’ils auraient eue s’ils avaient constamment joui d’une bonne santé. La trame de leur organisation est si faible à cette époque de la vie, qu’elle ne peut être offensée sans qu’elle conserve l’empreinte ineffaçable des souffrances qui ont entravé son mouvement expansif et altéré la délicatesse de ses ressorts.

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